Photos of Elsie Maréchal Funeral, Scharbeek, Brussels, Belgium. AFEES is represented by Dirk Vijverman holding the AFEES flag.
French language obituary submitted by:
Ligne Comète Line – Remembrance
Brigitte d’Oultremont
82, rue de Mellery
B – 1450 Gentinnes
Belgique
G. 0032.477.361876
The original French version follows the English translation.
She is born on June 7 1924 and she have known the right beginnings of the initiative of the Comète Line by Andrée De Jongh and her family, as she knew already through the school or through various centers of resistance discussing and planning etc… in cafes and so on, in Schaerbeek, where she lived with her parents and her young brother, Avenue Voltaire. It is in her home that happened the first drama in the Comete Line, which issued an important curve in its history full of danger and disasters : Two false airmen are following up the line and arrive at the Marechal’s house, where the mother is English, and a shrewd lady. Quickly mother and daughter are suspicious about some small details and troubled. For example the two ask for « the kabinet » … Strange English word !!! etc .. Young Elsie runs to the Swedish Canteen and explain to her Chied Jean Greindl … During that time, the two false airmen feeling they are observed ask and go for a walk outside the house and come back with some comrades in arms … They make of the Marechal’s house a mousetrap whre anybody ringing the bell is arrested ..
Young Elsie had an important duty as walk, with new airmen arriving, in the square Frère-Orban or in the church St Joseph, interrogating them to check their real identity before introducing them to her chief at the Swedish Canteen. She used also to guide airmen, going to fetch them where they had landed, in villages in countryside … lodging them with her parents, … guidig them to the station on their way to France … She was 17 … 18 years old.
All the family was arrested on that 18 November 1942, the two ladies were condemned to death and taken into camps, the father shot down at the Tir National on 20 October 1943. Elsie kept assisting her mother and herself through atrocities of prisons and concentration camps, she saw horrific things, she got her feet frozen, catched typhus, as did her mother, both transported into wagons for animals, in the middle of pestilences of promiscuities during days, without food, with not enough dirty water, horror in all kind. In the camp, she helps a camare-friend to carry her dead mother up to a carrier full of dead bodies … She have seen bodies move by the heat in the ovens which burn standing face to her barrak and which stink these pungent odors … that you never forget. Young Elsie and her mother came back home from the horror.
Through this all, at the end of her life, she was telling, true and calm, with a luminous and open face of a lady loving life and a good drink of wine or beer, always full of humour ! Courageous and unforgettable lady, always positive and interested in everything.
Voici un court texte que j’ai écrit et envoyé en espérant qu’il paraîtra dans notre journal de la Libre Belgique :
Elle est née le 7 juin 1924 et elle a connu les tous débuts de l’initiative de la Ligne Comète par Andrée De Jongh et sa famille, qu’elle cotoyait déjà par l’école et les foyers de résistance dans Schaerbeek, où elle habitait avec ses parents and her young brother, Avenue Voltaire. C’est chez eux qu’eut lieu le premier drame du réseau Comète qui marqua un tournant important de son histoire pleine de périls : Deux faux aviateurs remontent la filière et aboutissent chez les Maréchal, dont la mère anglaise, fine mouche, soupçonne assez rapidement des indices qui troublent la mère et la fille. Comme par exemple, ils demandent d’aller « au kabinet » … Bizarre anglais !!! etc … La jeune Elsie court à la Cantine suédoise chez son Chef Jean Greindl … Pendant ce temps, les deux faux aviateurs se sentant très observés vont faire une promenade et reviennent avec leurs camarades en armes …Ils font de la maison des Maréchal une souricière où quiconque arrive se fait arrêter …
La jeune Elsie avait comme rôle important de promener les aviateurs nouveaux arrivant dans le Square Frère-Orban, ou à l’église St Joseph, en les interrogeant pour vérifier leur véritable identité avant de les présenter à son chef à la Cantine suédoise… Elle guidait aussi les aviteurs, allant les chercher où ils étaient tombés, dans les villages de campagne … les hébergeaient avec ses parents …les amenait à la gare de départ vers la France … Elle avait 17 ans … 18 ans.
Toute la famille fut arrêtée ce 18 novembre 1942, les deux femmes condamnées à mort et emmenées dans les camps, le père fusillé au Tir National le 20 octobre 1943. Elsie a soutenu sa mère et elle-même à travers les atrocités des prisons, des bagnes et des camps de concentration, elle a vu des choses abominables, elle a eu les pieds gelés, attrapé le typhus, comme sa mère, transportés dans des wagons à bestiaux, au milieu de la pestilence en promiscuité pendant des jours, sans nourriture, avec un peu d’eau sale, bref l’horreur. In the camp, elle aide une camarade-amie à porter le cadavre de sa mère sur la charrettes qui ramasse les corps morts … elle voit les corps se recroqueviller dans les fours qui brûlent en face de sa barraque et qui puent ces odeurs âcres … qu’on n’oublie jamais. La jeune Elsie et sa mère reviendront de l’horreur.Malgré cela, à la fin de sa vie, elle racontait, franche et calme, avec un visage lumineux et ouvert qui aimait la vie et un bon verre de vin ou de bière, toujours pleine d’humour ! Femme courageuse et inoubliable, toujours positive et intéressée par tout.